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Stage - Prémices du printemps

Les jours rallongent, les oiseaux chantent. Le soleil se renforce et réchauffe l'atmosphère d'une douce chaleur. Les premières fleurs apparaissent, quelques bourgeons éclatent. Il n'y a pas de doute, le printemps s'installe.


28 mars 2021

Ce matin, nous prenons la route qui nous mène à une jolie vallée isolée. Il fait froid ce matin, le givre recouvre tout le paysage. Le ciel est d'un bleu pâle, exempt de nuages. Aucun vent ne vient perturber le silence de cette fin de nuit. Arrivés au point de départ, nous sommes accueillis par le chant incroyable des grives musiciennes qui exigent à toute la forêt de s'éveiller.



Les premiers rayons du soleil caressent les sommets devant nous. Le concert du matin commence. Tous les oiseaux se mettent à chanter dans une symphonie que l'on souhaite éternelle. Pinsons, rougegorges, mésanges, troglodytes... La diversité est impressionnante !


Nous progressons dans ce fond de vallée, entourés d'arbres géants, et nous en profitons pour observer et photographier ces virtuoses de la voix.


Pinson des arbres (mâle)
Tarin des aulnes (femelle)
Troglodyte mignon
Roitelet huppé
Mésange noire

Dans la vaste forêt résonne le cri mystérieux du pic noir. Ce superbe oiseau habite ces vieux arbres et nous aurons la chance de pouvoir l'observer furtivement.



Nous continuons sur le chemin jusqu'à l'heure du repas. Nous montons sans quitter la zone boisée car non loin la neige reste encore bien présente. En témoigne le versant face à nous, exposé au nord et encore bien recouvert d'un épais manteau blanc. Quelques arbres isolés et les traces de grands mammifères nous offrent de belles compositions.


Non loin, nous avons la surprise d'observer une chevrette tranquille à quelques dizaines de mètres du chemin.



L'air se réchauffe vite. Exposés en plein soleil, la chaleur de midi dénote avec le froid mordant du matin. Nous décidons de nous arrêter au pied d'un bosquet où l'on entend quelques pics marteler. Pic noir et pic épeiche se relaient. Au sol, des dizaines d'hépatiques ont fleuri, et c'est avec grand plaisir que nous prenons quelques minutes pour les photographier.



Tandis que nous mangeons, un tronc mort attire la convoitise d'un couple de grimpereaux des bois. Ils vont et viennent sur les troncs alentours, et reviennent sur cette souche, visitant les trous creusés les dernières années par des pics épeiches. Leur choix semble se porter pour le trou central qu'ils visitèrent à de nombreuses reprises.



Après cette interlude, nous décidons de monter un peu plus haut. Une grande harde d'isards et quelques biches profitent du soleil sur les landes exposées au soleil. Elles sont cependant trop loin pour tenter de les photographier et une approche risquerait de les déranger. Nous nous contentons de les observer aux jumelles. Un beau moment !


Sous cette lande ensoleillée, une petite falaise accueille l'aire d'un couple de faucons crécerelle. De couleur presque identique à la roche, ils sont particulièrement difficile à repérer. Nous évitons de nous en approcher et prenons toutes nos précautions pour rester à distance du nid.



Après ces observations, nous commençons la descente dans la vallée boisée. Nous aimerions nous installer un peu plus bas, près du torrent pour tenter de photographier le cincle plongeur que nous avons vu filer au-dessus de l'eau en montant. Sur le chemin, nous croisons l'un des individus du couple de faucons, perché sur le somment d'un pin, observant les prairies qui verdissent, en quête d'une proie.



En levant les yeux au ciel, sur une zone dépourvue d'arbres, nous avons la chance de croiser le gypaète barbu ! Un adulte et un jeune profitent des airs chauds ascendant pour rejoindre une altitude qui leur permettra de chercher des restes d'os. Une espèce peu commune qui suscite beaucoup d'émotions à chaque observation. Nous les regardons s'éloigner et repartons pour rejoindre notre zone d'affût.



Le bord de rivière est humide est frais mais nous évitons tout de même de nous poster dans un lieu ensoleillé car nous deviendrions un peu trop visibles pour l'oiseau. Une zone ombragée, au pied de grands pins convient parfaitement. Un premier passage nous permet de le photographier rapidement. Nous l'attendrons ensuite de nombreuses minutes mais hormis un passage furtif du couple en rase-motte au-dessus de l'eau, nous n'auront pas la chance de l'observer de plus près. Il faut rentrer, les mesures sanitaires nous contraignent à rejoindre notre domicile à 19h.



C'était une belle journée que nous avons passés dans cette vallée isolée et sereine, loin de la folie de la civilisation et immergé dans une nature rayonnante. Le chant des oiseaux nous a bercé tout le matin et les premières fleurs ont agrémenté agréablement notre journée.


Si vous souhaitez vous aussi participer à une excursion photo en privé, n'hésitez pas à prendre contact avec moi et nous verrons ensemble si ce que vous souhaitez réaliser est possible !

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