JOUR 1
Nous démarrons la journée à l'aube pour profiter des premières lumières. Il fait froid, tout est gelé. Pas de vent, un ciel parfaitement dégagé, le temps idéal pour s'isoler dans les vallées rocheuses des Pyrénées pour y observer isards et mouflons.
Nous arrivons au parking et chaussons nos chaussures de marche. C'est parti pour une petite ascension, le long d'un torrent à demi glacé. Dès les premiers mètres, nous observons en crête les premiers isards. Une mère et son petit observent tranquillement la vallée se réveiller peu à peu.

Nous avançons avec précaution, guettant chaque recoin des ravins encaissés et en assurant chacun de nos pas pour ne pas glisser sur une plaque de gel. Au loin nous apercevons une grande harde de mouflons, bientôt éclairée par le soleil levant. Nous marchons déjà depuis plus d'une heure et arrivons enfin sur un secteur prometteur.
Un mâle ambitieux s'approche à grandes enjambées en bombant le torse, vers un groupe de femelles. Il s'arrête parfois en émettant des bêlements rauques et faibles.

Le givre crisse sous nos pas et sous les siens. Il atteindra le groupe de femelles avec difficulté, mais se fera rapidement exclure... sa présence n'était pas la bienvenue !
Nous reprenons la marche et tentons une petite approche sur un groupe d'isards attendant patiemment que le soleil vienne les réchauffer. Nous approchons doucement, pas à pas. Nous les savons derrière la petite crête devant nous et profitons de la présence de l'un des derniers arbres pour s'y cacher. Bientôt ils apparaîtront et nous profiterons plusieurs longues minutes de leur présence. Les ambiances lumineuses étaient splendides !



Plus haut non loin, nous aurons la chance de pouvoir observer un beau groupe de mouflons, jalousement gardé par deux énormes mâles dotés de cornes impressionnantes. Nous déciderons de ne pas nous approcher d'avantage pour ne pas les déranger.

Nous finissons notre ascension avant l'heure du repas. Les rochers sur lequel nous nous trouvons constitue l'endroit parfait pour s'arrêter observer la vallée et les flancs de montagne qui nous entourent. Nous en profitons pour manger. En plein milieu du repas, nous sommes surpris par un groupe très nombreux de vautours fauves frisant la crête. Un spectacle fascinant !


Après la pause repas et son formidable ballet aérien, nous décidons de redescendre dans la vallée et de rejoindre un petit plateau herbeux que je sais prometteur. Après une bonne heure de marche supplémentaire nous l'atteignons et profitons de la présence d'un isard particulièrement tranquille, pour clore la journée en beauté !


JOUR 2
Nous partons très tôt le matin comme la veille, mais choisissons un secteur complètement différent pour cette journée. Nous démarrons la randonnée déjà haut en altitude et rejoignons rapidement une vallée suspendue qui abrite une très grande population de mouflons. C'est aussi un lieu qui recèle beaucoup d'espèces d'oiseaux. Notons la présence exceptionnelle de tous les grands rapaces que les Pyrénées accueillent : Vautour fauve, Gypaète barbu, Aigle royal, parfois même le Vautour moine et le Vautour percnoptère font leur apparition ! Sans oublier Circaète Jean le Blanc, Faucon pèlerin et autres rapaces de plus petite taille.
Nous progressons sans voir beaucoup d'animaux. La vallée est calme et semble vide de toute présence animale... étrange. Le jour se lève et les ambiances lumineuses sont exceptionnelles dans le fond de la vallée, éclairée par la douce lumière dorée du soleil filtrée par un fin voile de cirrus.

Nous apercevons enfin nos premiers mammifères, mais ils se trouvent sur les sommets rocheux inaccessibles, et les approcher relève de l'impossible. La matinée est déjà largement entamée et nous décidons tout de même de finir la montée, d'autant plus que nous observons avec chance un Gypaète barbu au loin.
Après plus d'une heure de montée, nous arrivons en vue du col et nous avons l'honneur d'assister à un moment rare. .. Un Gypaète réalise des lâchers successifs d'une colonne vertébrale de mouflon dans l'objectif de la briser puis de la consommer. Pendant plus d'une demi-heure il récupérait l'os au sol, l'emportait avec lui dans les airs au dessus d'un vaste pierrier, puis réalisait un piqué tout en projetant l'os sur les roches avant d'aller constater l'efficacité de son action.
Après le repas de midi, nous décidons de redescendre. Le chemin du retour ne fût pas bien plus fructueux que l'aller, mais nous profiterons plus du temps disponible pour photographier des passereaux. Encore une journée formidable, la nature nous aura offert un formidable weekend !

Voici un stage photo en immersion dans les montagnes des Pyérénes-Orientales encore réussi ! De beaux moments vécu au plus proche de la nature pour ce weekend privé !
À bientôt pour de nouvelles aventures naturalistes !